Montzen n'entre pas vraiment en ligne de compte dans notre étude,
une recherche approfondie sur ce sujet aurait
certainement de quoi remplir une publication,
mais comme cette gare fut le terminus de la ligne 38 du 18 mai 1952 au ler juin 1957,
il convient d'en raconter brièvement l'historique.
C'est à la suite de la construction de la ligne 24 que le quartier de Montzen-gare doit sa naissance, en 1914-18.
Dès 1919, les chemins de fer de l'Etat Belge, devant l'afflux de trafic provoqué par les réparations allemandes,
se voient dans l'obligation de poursuivre les travaux d'aménagement de la gare de formation, non terminés
par l'occupant, et même de l'agrandir au fur et à mesure de l'augmentation du trafic.
C'est dans les années '30' qu'elle connaît l'apogée de son activité.
Assez paradoxalement, c'est principalement l'Allemagne, en pleine évolution nazie, et les pays de l'Est qui sont à
l'origine de cette prospérité.
L'ensemble des voies de débranchements, de la remise, et des bâtiments administratifs s'étendent aujourd'hui
sur 80 ha, 3500 mètres de long et 240 de large, et l'on pourrait encore l'agrandir.
Avant-guerre, la station décroche un premier prix du concours des gares fleuries de Belgique, dont un hors-concours, en 1938.
Ces distinctions successives sont la récompense des efforts d'un homme, Eugéne LEMLYN, à qui l'on doit
le tracé des parterres et des plantations.
+ dans notre rubrique PHOTOS
La gare et la formation seront détruites par les bombardements du 27 avril 1944.
Une baraque provisoire remplacera l'ancien bâtiment, et ce jusqu'à l'abandon de la désserte voyageurs.
Le bâtiment des recettes et les parterres se trouvaient en bordure des voies principales, à proximité des
entrepôts ZIEGLER, construits quant à eux en octobre 1974.
Plus rien ne laisse deviner l'emplacement initial actuellement.
Ajoutons encore que la remise n'a jamais fait partie des grands dépôts belges.
Terminée par les Belges aprés 1918, son premier effectif de locos date de 1922; en 1946, il est constitué
d'une poignée de types 41.
Ces machines seront remplacées par un contingent de G8 (t8 1), dont aucun exemplaire n'a été
sauvé...
A partir de 1955, le dépôt reçoit, en provenance de Latour, un lot de t26, chassées par l'arrivée
dans le dépôt gaumais des premiers «bouldogues», diesels de ligne de la série 53.
C'est la 250005 (8405) qui remorqua l'ultime caboteur Aubel-Montzen.