A Birken (traduisez bouleaux), se situait une halte de chemin de fer qui desservait le village de Montzen.
Elle avait été sollicitée par la commune le 28 octobre 1866 et le dernier train s'y arrêta le 18 mai 1952. Dans le Montzener-Blatt (journal de Montzen) du 6 août 1899, il est annoncé qu'à l'occasion de la kermesse, les 6 - 7 et 8 août, le train s'arrêtera à la halte de Birken.
Au même endroit, avant la première guerre mondiale, se trouvait le poste frontière entre la Belgique et la Prusse.
Par le traité des limites du 26 juin 1816 signé entre la Prusse et les Pays-Bas, il était interdit aux douaniers des deux gouvernements de faire visite ou perquisition sur la chaussée qui faisait frontière entre les deux pays.
Ce traité eut pour effet de détacher le hameau de Grünstrasse de la commune de Montzen et de l'attacher à la Prusse.
Une superficie de 1316 hectares, 94 ares et 76 centiares fut ainsi rattachée à Lontzen, ancienne seigneurie libre enclavée dans le Duché de Limbourg, cédée à la Prusse, après la défaite de Napoléon à le 18 octobre 1813 à Leipzig. (1)
Nous soussignés, habitants du hameau de "Grünstrasse" commune de Lontzen, prenons la respectueuse liberté de vous prier bien vouloir faire les démarches nécessaires pour que la partie de la commune de Lontzen que nous habitons et qui, avant le Congrès de Vienne (1815) faisait partie de votre commune, soit à nouveau rattachée à cette dernière.
A l'appui de notre demande, nous nous permettons de vous exposer les motifs et considérations qui nous dictent notre voeu:
Bien qu'il y ait plus de 100 ans que le dit hameau a été détaché de la commune de Montzen pour être, alors attaché à l'empire allemand, les habitants de ce territoire sont restés belges, de père en fils. Et, fait curieux, chaque fois qu'une ferme on une habitation de ce territoire devenait vacante, le nouveau locataire était encore un belge. Il est vrai que les propriétés dont il s'agit appartiennent en majeure partie à des belges également.
D'ailleurs, les habitants de ce territoire n'ont jamais eu aucune affinité avec ceux de la commune à laquelle ils se trouvèrent attachés, depuis le 5 avril 1815, par une flagrante injustice. Ils sont distants de plus de 4 kilomètres du centre de la commune de Lontzen, de son église paroissiale et de ses écoles communales, alors que ces lieux de culte et d'enseignement de la commune de Montzen ne se trouvent qu'à 1500 mètres.
Notre situation géographique, notre nationalité, nos affinités de race et de langue, sont autant de circonstances qui nous attachent à votre commune, nous dépendons d'elle en ce qui concerne les services des postes, de l'eau potable et de l'éclairage électrique et nous espérons que, connaissant notre situation, vous interviendrez en haut lieu pour que notre demande reçoive une solution favorable.
Nous nous permettons encore de vous faire remarquer que ce voeu est exprimé à l'unanimité: En effet, nous soussignés sommes les seuls habitants du territoire en question.
Nous osons espérer, Messieurs, que vous voudrez bien faire tout votre possible auprès de l'Administration supérieure pour que notre demande soit accueillie favorablement et en vous en remerciant, nous vous certifions à l'avance que nous serons, Messieurs, vos concitoyens reconnaissants et administrés très dévoués.
Cette pétition n'eut pas de suite.